Ochumare

Sourire blanc, sensualité portée comme une seconde peau, Yilian Canizares est capable de renverser d'un coup d'archet tous les dieux mutins du panthéon yoruba. Elle a appris à Cuba l'art de la sonate, le swing caraïbe et ces chants africains qui hantent les nuits havanaises. Son Ochumare Quartet porte le nom d'un serpent arc-en-ciel, il parachève l'histoire trafiquée du latin-jazz. Ce disque est un carrefour. Il est la réponse du tout-monde à ceux qui continuent d'ériger des frontières. Ce disque vous prend là exactement où vous ne l'attendiez pas. Une charmante jeune fille, enfilée dans une robe de mousseline qui peut ajuster son archet en même temps qu'elle chante des hymnes ouest-africains. On croit que c'est la joliesse virtuose qui caractérise Ochumare Quartet. Et puis, en deux secondes fulgurantes, cette diva havanaise installée en Suisse, montre ses dents carnassières. Elle traverse d'un bond les mémoires de Chopin, celles de Chucho Valdés, le jazz de New-York, l'audace impérieuse des cérémonies de la santeria. Rien n'est joli dans cette musique : tout est urgent.

#	Nom	Durée	Version
1	Aso Kara Luwé	05:12
2	Pirulisme	06:00
3	Red Princess	08:53
4	Alas Escarlatas	06:38
5	Oshun Edé	06:39
6	Eché Mis quejas Al Mar	04:25
7	Flor de Algodon	06:40
8	Tonada	04:20
9	Alma	04:24
10	Papito	05:04
11	Aso Kara Luwé (End)	02:24