Aller à l'arbre

“Chaque jour je me suis réuni(s). Chaque jour pendant un mois, du 1er avril au 1er mai 2020, je suis allé à l’arbre, pendant 1 heure, à 1 km de chez moi. J’ai d’abord fait le portrait de l’arbre, puis j’ai fait le portrait de celles et ceux, de celleux qui, aussi, allaient à l’arbre”. Porté par la nécessité de garder, au-delà du souvenir, la mémoire, une trace physique de ce moment de confinement inattendu, incertain, riche de rencontres, de lien social et d'engagement environnemental et humain, le livre Aller à l'arbre s'est construit autour des photos quotidiennes de l'arbre et de 35 portraits sonores réalisés au même moment, au même endroit. Seules les photographies de l'arbre apparaissent dans le livre, ponctuées par des apparitions du chemin emprunté. En couleur et en noir et blanc, elles déroulent une histoire vécue en positif/négatif, ponctuée de phrases référant au vocabulaire de la crise sanitaire autant que celui de la technique photographique. Les portraits sonores entrent en résonance avec les visions poétiques de l’arbre avec un montage rythmé des mots et courtes paroles gravées sur un disque vinyle flexi disc, augmenté d’un flow de 40’ du jeune rappeur Senec (Face à l’arbre). Imprimé en transparence à la manière d'un film négatif, le support de plastique sonore né dans les années 1960 est le fil rouge de cette expérience paradoxale du confinement. Il se glisse, se superpose sur l'une des 80 pages reliées entre elles par un fil jaune vif, cousu en pointillés, divisant les paysages de nature noire comme une ligne jaune discontinue signifiante d’une vie en suspens. Atemporelle. 80 pages reliure cousue avec fil jaune apparent sous jaquette, format 18x24, papier Fedrigoni Arena Natural Rough 120grs, coffret en carton gris avec embossage + flexidisc photosonore Photographies et textes Sébastien Siraudeau, paroles multiples, Rap par Senec Préface par Valérie Fougeirol